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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 05:22

 

Affaire Karachi: la droite panique

Jean-Francois Copé, Brice Hortefeux et François Fillon en novembre 2010. Il ne parlait pas encore de l'affaire Karachi. Aujourd'hui, c'est certainement le premier sujet de leurs conversations.

Jeudi, l'Elysée a diffusé un communiqué partiellement inexact. Ce vendredi, Brice Hortefeux a maladroitement justifié deux coups de fil passés à un proche, mis en examen dans cette affaire. L'exécutif s'empêtre dans un dossier de plus en plus toxique. 

Face aux dernières révélations dans l'affaire Karachi, Nicolas Sarkozy a choisi, pour se défendre, de lancer un communiqué depuis l'Elysée. Celui-ci n'a pas tardé à lui revenir en plein figure, façon boomerang.

  

Jeudi après-midi, la présidence de la République diffuse un court texte qu'elle veut factuel. Sauf qu'il comporte des approximations assez grossières pour qu'une grande partie de la presse, dont LEXPRESS.fr, les relève.  

Au-delà de ces inexactitudes, une phrase attire l'attention: "Le nom du chef de l'Etat n'a été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier." Comment la présidence peut-elle le savoir? Nicolas Sarkozy n'est pas partie civile et n'a donc pas accès au dossier.

 

 Les deux principaux syndicats de magistrats ont ainsi dénoncé une violation du secret de l'instruction, le président de l'Union syndicale des magistrats (majoritaire), Christophe Régnard, affirmant même à LEXPRESS.fr que cela "n'est pas conforme au code de procédure pénale et que ça mérite des explications".

 

Au Château même, on doute de la pertinence d'un tel communiqué. Selon Le Parisien, certains conseillers voient dans ce geste un aveu de faiblesse.  

Pour l'exécutif, la riposte n'est pas facile à mettre en place.

 

 Le chef de l'Etat et plusieurs membres de sa garde rapprochée étaient jusqu'à cette nuit à New York. François Fillon, lui, tenait jeudi matin une réception à Matignon. Tout s'est donc réglé au téléphone des deux côtés de l'Atlantique. RTL raconte ainsi qu'à l'issue de son discours, le Premier ministre a passé quinze minutes au téléphone, à l'écart de tout le monde, certainement pour prendre connaissance de l'axe de défense à servir aux médias. Celui-ci est simple: tout cela n'est que règlements de comptes politiques, classique à l'approche d'une présidentielle.

 

La défense bancale d'Hortefeux

Problème supplémentaire, ce vendredi matin, une révélation est venue chambouler ce plan com'. Le Monde a publié des extraits d'une conversation téléphonique entre Brice Hortefeux et Thierry Gaubert, tenue le 14 septembre dernier, soit une semaine avant la mise en examen de ce dernier pour de présumés allers-retours entre la Suisse et Paris, mallettes bourrées de billets aux mains.

  

Dans cette discussion, l'ancien ministre de l'Intérieur prévient son ami que son ex-femme, Hélène de Yougoslavie, est en train de "beaucoup balancer" aux policiers. "Qu'est-ce que tu as comme infos là-dessus, toi, parce qu'elle me dit qu'elle dit rien", répond Thierry Gaubert. "Ça m'embête de te le dire par téléphone [...]. Il y a beaucoup de choses, hein", assure Brice Hortefeux. 

L'ancien ministre est dans une position très inconfortable. Il ne peut pas nier avoir eu cette discussion, mais ne peut laisser penser qu'il a accès au dossier judiciaire. Il a donc expliqué que, s'il avait eu en main le PV de l'ex-femme de Thierry Gaubert, il aurait donné des informations précises à son ami. Et que, s'il savait qu'elle "balançait" aux policiers, c'est qu'il avait lu le scoop du Nouvel Obs.

 

Là encore, cette communication témoigne d'une certaine fébrilité, puisque le Nouvel Obs n'a fait mention du témoignage d'Hélène de Yougoslavie qu'une semaine après la conversation du 14 septembre.

 

L'unité sur le dos du PS

Pire, Brice Hortefeux reconnait avoir eu une seconde fois Thierry Gaubert au téléphone. Lundi, pendant la garde-à-vue de ce dernier. "Je ne savais pas qu'il était en garde à vue. Quand il a décroché, c'est lui qui me l'a dit. C'est la preuve que je n'ai accès à aucun élément du dossier", a expliqué à l'AFP l'ancien ministre. Belle défense, qui n'explique pourtant pas pourquoi un gardé-à-vue avait son téléphone sur lui.

  

Toutes ces approximations entretiennent le malaise. Et l'Elysée aurait bien besoin du concours des élus UMP pour faire bloc et défendre le chef de l'Etat. Problème, beaucoup d'entre eux sont en circonscription. L'Assemblée n'a pas encore véritablement fait sa rentrée et le Sénat est désert, à deux jours des sénatoriales.

  

Reste la stratégie classique: attaquer les socialistes. Jean-François Copé assure ainsi que "le PS est prêt à tout pour salir" Sarkozy. On se demande ce que vient faire le PS là-dedans

source l'express.

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