Les faits se sont déroulés à Saint-Quentin (Aisne) Dans la bande, celle qui commande a 27 ans. Les autres membres ont 14, 15, 16 et 17 ans. Et, malgré leur jeune âge, ces filles, originaires de Picardie, sont suspectées d’être les auteurs d’une agression particulièrement violente. Elles auraient, dans la nuit du 19 au 20 août, torturé et violé une femme de 29 ans à son domicile de Saint-Quentin. Un crime passible de la cour d’assises. Selon les premiers éléments de l’enquête, il pourrait s’agir d’une expédition punitive liée à une rivalité amoureuse. Mais les policiers de la PJ d’Amiens restent très prudents sur les motivations des suspectes et le déroulement des faits de cette tragique soirée d’été
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Ce jeudi-là, la victime passe la soirée dans son appartement, situé dans le quartier populaire du Faubourg d’Isle. Lorsqu’on frappe à sa porte, elle n’hésite pas une seconde et va ouvrir. Le bataillon fait irruption chez elle, la frappe et la viole avec un objet lui appartenant. « La victime a subi de nombreux sévices, dont des violences sexuelles », confirme Olivier Hussenet, procureur de la République de Laon. Et de préciser : « Elle a été battue, puis a subi des actes humiliants et dégradants. » Certaines d’entre elles iront même jusqu’à saccager l’appartement de la victime, dans lequel elles resteront entre 2 et 5 heures.
Une semaine plus tard, elles sont identifiées puis arrêtées par les policiers de Saint-Quentin, qui les placent en garde à vue. Samedi, à leur sortie du tribunal de Laon, trois jeunes filles de 14, 15 et 17 ans ont été placées sous contrôle judiciaire, et envoyées dans les centres éducatifs fermés de Troyes et de Saint-Omer. La plus âgée et la cinquième, âgée de 16 ans, font toutes deux l’objet de l’ouverture d’une instruction pour viol en réunion, violence avec préméditation et avec arme. Elles ont respectivement été incarcérées à la maison d’arrêt d’Amiens et à la prison pour mineurs de Quiévrechain
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A l’origine du drame, une histoire de garçon, somme toute banale. La victime aurait, selon le magistrat, « volé » le compagnon de la plus âgée du groupe. Cette dernière aurait donc incité ses copines à l’aider dans sa vengeance.
« Selon toute vraisemblance, l’objectif premier était de lui donner une “bonne leçon”. L’effet de groupe a dû ensuite jouer », poursuit le procureur. L’affaire est loin d’être terminée. « Il va y avoir d’autres interpellations dans la semaine. Vous n’imaginez même pas ce qui a pu se passer », confie à France-Soir une source proche du dossier, qui n’hésite pas à parler d’une « affaire vraiment spectaculaire ».
source:france soir