Claude Guéant, Pierre Charon, Carla Bruni-Sarkozy et Henri Guaino, le 22 juin 2009, au congrès de Versailles
Lors du petit-déjeuner de la majorité à l'Elysée mardi, Nicolas Sarkozy a appelé l'UMP à l'unité lors des prochaines sénatoriales, particulièrement à Paris, en visant implicitement son ex-conseiller Pierre Charon.
"On ne peut pas tirer contre son camp"
"On ne peut pas tolérer de listes dissidentes, y compris de gens qui osent se réclamer de moi. On ne peut pas tirer contre son camp", aurait affirmé Nicolas Sarkozy.
Mercredi matin, Jean-François Copé que le bureau politique de l'UMP avait décidé "la suspension immédiate" de tous les membres des listes dissidentes, "en particulier" celle de Pierre Charon à Paris.
Mi-juillet, l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Pierre Charon, a déposé une liste "complémentaire" à celle de l'UMP pour les prochaines élections sénatoriales de Paris.
"Moi je serai élu, les autres seront désignés"
Il devra affronter la secrétaire d'Etat aux Sports, Chantal Jouanno, choisie par Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon. "Cette liste a été faite en circuit fermé. J’ai proposé d’y être, on m’a refusé. Je vais chercher mon siège avec les dents. Moi je serai élu, les autres seront désignés, c’est cela la différence", a indiqué Pierre Charon sur France Info.
Des élus UMP parisiens comme le député de Paris Claude Goasguen voient d'un mauvais œil le parachutage de Chantal Jouanno à Paris.
Les 25 septembre et 1er octobre, 170 sénateurs seront soumis aux suffrages des grands électeurs. La gauche devrait gagner de nouveaux sièges après ses bons résultats aux dernières élections locales, les grands électeurs étant à 95% des conseillers municipaux.
La majorité au Sénat pourrait ainsi se jouer à quelques sièges et en cas de victoire de l’opposition à Paris, le Sénat pourrait basculer à gauche, une grande première sous la Ve République, rappelle France Info.
"Sur les tatamis ou au lit"
Pierre Charon a tout de même tenu à minimiser sa "dissidence", affirmant que Chantal Jouanno serait élue dans tous les cas de figure, et égratignant encore sa rivale au passage : "Elle sera forcément élue, elle est tête de liste. En restant au lit, elle est tête de liste... Qu'elle soit sur les tatamis ou au lit, elle est tête de liste. Elle sera donc élue !", avait déclaré Pierre Charon sur i-Télé.
"Je ne suis pas sûre que ce soit extrêmement digne ou respectueux (...) Moi je ne l'attaque pas sur sa personne", a réagi l'intéressée, citée par Le Parisien.
Mercredi, le député PS de Paris, Jean-Marie Le Guen a qualifié dans un communiqué cité par Le Parisien les propos de Pierre Charon de "remarque graveleuse et misogyne" rappellant "les rumeurs dont Chantal Jouanno avait déjà été victime".
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