Après quatre mois de silence, Dominique Strauss-Kahn s'exprimera pour la première fois ce soir depuis sa spectaculaire arrestation à New York, en mai dernier.
Pour renouer le dialogue avec les Français, l'ancien patron du FMI a choisi de s'inviter au 20 Heures de Claire Chazal sur TF1. Délivré des charges qui pesaient contre lui aux Etats-Unis, mais toujours mis en cause dans une plainte en France déposée par l'écrivain Tristane Banon, DSK souhaite tourner la page. Que va-t-il aborder dans ce délicat exercice d'explications ? Ce qu'il s'est réellement passé dans la suite 2806 du Sofitel, les suites de l'enquête dans l'affaire Tristane Banon, son éventuel retour en politique ou tout au moins ses préférences parmi les candidats à la primaire socialiste ? L'ancien patron du FMI donnera-t-il son avis sur la crise financière qui secoue l'Europe ? Ce soir, il n'aura qu'une vingtaine de minutes pour s'exprimer.
Une majorité de Français veut son retrait de la vie politique. Selon un sondage IFOP paru ce dimanche dans le JDD, 53% des Français souhaitent qu'il se retire de la vie politique. En revanche, les Français semblent moins intéressés par ses explications sur l'affaire Nafissatou Diallo. Seuls 35 % des sondés attendent en priorité des explications à ce sujet. Là où les Français attendent vraiment DSK, c'est sur le plan économique, son domaine d'expertise. 64 % se disent intéressés par son analyse de la crise financière. Du côté des sympathisants socialistes, on attend qu'il s'explique sur son rôle à venir dans la campagne et qu'il désigne le candidat qu'il soutient dans la primaire PS.
Une manifestation de féministes devant TF1. Ce dimanche soir, une association féministe, la Marche mondiale pour les femmes (MMF) appelle à une manifestation devant les locaux de TF1 à partir de 18h30. Samedi, une autre association de défense des femmes Choisir la cause des femmes, présidée par l'avocate Gisèle Halimi, s'était indignée de la tenue de l'interview de DSK, estimant que «c'est devant la justice» qu'il devait s'expliquer, «pas devant les journalistes».
«Un moment de vérité», selon Jean-marie Le Guen, proche de DSK. Dans un entretien au «Parisien» - «Aujourd'hui en France», l'ancien lieutenant de DSK explique qu'il attend ce moment d'explication depuis longtemps et assure que l'ancien champion de la gauche n'a aucune stratégie de retour en politique.
Un homme «blessé, désolé, malheureux», selon Cambadélis. Dans le Journal du Dimanche, l'élu (PS) parisien Jean-Christophe Cambadélis, qui fut aussi un des lieutenants de DSK, le décrit comme un homme «blessé, désolé, malheureux.» «Je ne suis plus son capitaine de route, mais l'ami vous dit que Dominique Strauss-Kahn est un homme blessé»
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