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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 10:49
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Nicolas Sarkozy sur un ton enjoué, Angela Merkel avec davantage de raideur, ont tenté,une fois encore de démontrer qu'il n'y avait pas d'autre politique possible que celle qu'ils pratiquent. Bien entendu, Nicolas Sarkozy parlait comme Président, pas comme candidat. Ben voyons!


Sarkozy et Merkel ont joué un morceau de pipeau à quatre mains
C'est au fond le clivage des clivages, le sujet sur lequel Nicolas Sarkozy et François Hollande vont s'affronter : la question allemande.
 
 Sur ce point au moins, les choses paraîssent assez claires : alors que François Hollande semble avoir oublié son extraction delorienne et a annoncé son refus d'avaliser, s'il était élu, le projet de traité européen concocté par Merkel et Sarkozy en l'état, ce dernier a choisi de s'afficher à la télévision avec la chancelière allemande. Quel est son objectif ? Montrer son poids et son influence dans le destin de l'Europe ? Convaincre les Français que l'adoption du modèle allemand est la meilleure option pour leur pays ? On pouvait se poser bien des questions à propos de l'intervention conjointe de Nicolas Sarkoy et d'Angela Merkel sur France 2 et la chaîne allemande ZDF.

Les deux dirigeants se sont payé une bonne tranche de pédagogie, en donnant parfois l'impression de parler aux téléspecteurs français comme s'ils étaient des enfants ou des personnes malades, ou incapables de comprendre le monde cruel dans lequel ils vivent. Nicolas Sarkozy a commencé ce pas de deux en magnifiant la relation franco-allemande : « L'Europe traverse encore et toujours une crise sans précédent. Il a fallu une alliance totale entre la France et l'Allemagne, mettre de côté les ego. L'Allemagne a fait des pas vers la France avec le gouvernement économique. La France a fait des pas vers l'Allemagne en acceptant plus de rigueur budgéataire. » Il a ajouté « Des efforts ont été faits par nos amis allemands avant nous. »
 
De son côté, Angela Merkel a déclaré que son pays devait s'inspirer de la France pour sa politique familiale et que le problème de la retraite sera réglé plus tôt en France qu'en Allemagne.  Le Président baissait les yeux pour cacher son plaisir avec humilité. Tout était bien et on se rappelait la chanson de Juliette Gréco : 
 
« Marions-les, marions-les, je crois qu'ils se ressemblent, marions-les, marions-les, ils seront très heureux ensemble. »
 

On a pu croire que cet étrange échange – passe moi le sel, je te renvoie le poivre – allait se transformer en une véritable interview lorsque David Pujadas a évoqué les critiques dont faisait l'objet le modèle allemand en France.
 
 Il aurait pu ajouter en Allemagne également, puisqu'un économiste keynésien allemand, Peter Bofinger, vient de déclarer au Monde que « 17 France auraient été supportables pour l'Union. Une zone euro avec 17 Grèce ne fonctionnerait pas, pas plus qu'avec 17 Allemagne ». 
 
Bref, la compétitivité allemande se déploie aux dépens de ses partenaires. Bien entendu, la chancelière n'a pas vraiment répondu à cette objection : « C'est une façon très unidimensielle d'aborder la question », a-t-elle déclaré avant de rappeler les liens économiques entre son pays et le reste de l'Europe. Elle a été jusqu'à préciser, en parfaite adepte du néolibéralisme, que la rigueur budgétaire favoriserait la croissance.
 
 Personne ne lui a rétorqué que ce n'est pas eactement ce qui se passe en Italie en Irlande et en Grèce... Nicolas Sarkozy a volé à son secours en annonçant des banalités du genre « si l'Allemagne va bien, c'est bon pour l'économie française, si l'économie française va bien, c'est bon pour l'Allemagne ».
 
 Oubliant l'essentiel, c'est-à-dire le facteur démographique (il y a 20 millions de jeunes en France et 13 millions seulement en Allemagne), le Président a prétendu qu'il y avait moins de chômage en Allemagne grâce à l'apprentissage...
Il a bien fallu demander à la Chancelière ce qu'elle pensait de l'idée de François Hollande de renégocier le Traité européen, et si elle comptait recevoir le candidat du PS
 
 Là, Merkel marchait sur des oeufs. Rien n'est encore décidé, a-t-elle déclaré, en rappelant toutefois que Nicolas Sarkozy n'a pas non plus reçu le chef de l'opposition social-démocrate Frank-Walter Steinmeier. François Hollande peut se préparer... à rendre visite au chef du SPD. Puis, Nicolas Sarkozy à entonné le refrain de l'amitié franco-allemande : « Nos deux pays se sont affrontés » blablabla, « au siècle dernier », blabla bla, « dans des conditions terribles », blabla bla, « il y a eu des millions de morts, des souffrances », etc.
 
Il restait au Président à rappeler qu'il parlait là comme un chef de l'Etat, et non comme un candidat. On avait envie de lui dire « Tu parles, Charles. » Mais c'eût été manquer à la mémoire de son glorieux prédécesseur. Pour convaincre les Français de lui redonner les clés de l'Elysée, il faudra à Nicolas Sarkozy trouver d'autres subterfuges qu'une caution de celle qui se montre de plus en plus comme la véritable dame de fer de l'Europe du XXIe siècle.
source marianne

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