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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 08:52

La présidente de la région Poitou-Charentes ne fait pas la course en tête pour la primaire PS, mais compte sur son audace et son expérience.

Ségolène Royal espère recréer la surprise

La présidente de la région Poitou-Charentes croit en ses chances

 

 

C'était le 10 mai 2011. Ségolène Royal se mêlait sur un coup de tête à la foule massée place de la Bastille pour fêter les 30 ans de l'élection de François Mitterrand. Le service d'ordre paniquait et une de ses proches nous confiait : "Ségolène a la capacité plus que les autres à être une surprise. Elle sait être là où on ne l'attend pas." Une invitation à ne pas enterrer trop vite la candidate (consultez notre dossier spécial : Le PS en route vers 2012). "Même si elle ne se dit pas stratège, elle est stratège. Avec, en plus, une grande capacité d'adaptation et beaucoup de réactivité", assurait cette proche, qui a obstinément confiance en la destinée de sa championne.

Un mois plus tard, Nicolas Sarkozy rend visite aux agriculteurs victimes de la sécheresse en Charente. Et il n'invite pas la présidente de région... Surprise ! Ségolène Royal vient quand même. L'occasion est trop belle de prouver que son audace et son culot sont intacts. Son adversaire à la présidentielle 2007 est contraint de lui laisser la parole. Et même si c'est sous les huées, l'intervention de Ségolène Royal, au cours de laquelle elle défend le plan d'aide au secteur de cinq millions d'euros voté par sa région, est largement relayée. Après un premier semestre 2011 relativement discret, la voilà de retour.

 

"Densité politique"

Sa cote dans les sondages ne bouge pas, mais peu importe. Elle les juge de toute façon, sans trembler, manipulés par "l'élite politico-médiatique"... Peu importe qu'ils aient largement contribué à son envol en 2006. Aujourd'hui, la seule unité de mesure valable de la popularité de Royal est l'applaudimètre, selon son équipe. Guillaume Garot, député-maire de Laval, l'a reçue fin mai à Évron, près de 8 000 habitants, pour qu'elle rencontre des parents d'élèves d'une école qui subit des fermetures de classe. "À 15 heures, un vendredi, 100 personnes étaient là pour l'accueillir, toutes générations confondues, toutes catégories sociales confondues", raconte-t-il.

 

L'adjointe au maire de Lyon Najat Vallaud-Belkacem en est convaincue aussi : "Royal est la seule qui peut parler à la fois aux paysans, aux ouvriers, aux jeunes de banlieues, aux dirigeants de PME..." Et puis elle a ce "plus", qu'elle est la seule à afficher sur son CV : elle a été candidate à la présidentielle. "Aucun autre prétendant ne mesure la rudesse d'une présidentielle. Elle a cette densité politique, et elle a mûri cette expérience, en a tiré les leçons."

Et la première de ces leçons est l'importance de la concorde socialiste. Alors, elle répète partout qu'elle "(a) surmonté les épreuves". Avec son ancienne rivale Martine Aubry, avec le père de ses enfants François Hollande... "Il y a une aspiration des militants à l'unité. Celui qui sera fauteur de troubles sera ostracisé", rapporte Najat Vallaud-Belkacem.

L'originale ou la copie ?

 

Ce n'est pas pour autant que Royal se ralliera à quiconque avant la primaire des 9 et 16 octobre, même si ses chances de l'emporter sont minces. "La séquence actuelle sert à donner avec force les grands thèmes qui structurent sa candidature", explique Guillaume Garot.

Ségolène Royal parle donc de la France, tient une réunion publique avec Jean-Pierre Chevènement et ressort le drapeau tricolore pour retrouver "les valeurs de la devise républicaine". Elle installe le pouvoir d'achat au premier rang de ses priorités en proposant de plafonner les prix de 50 produits de première nécessité. Du côté de l'éducation, elle suggère de mettre plus d'adultes par classe, pour "éradiquer la violence à l'école". Et samedi, elle fera des "propositions concrètes" en matière de santé, à Pau.

 

Royal assume aujourd'hui "une lecture plus radicale de la société, affirme Dominique Bertinotti. Elle ne propose pas un socialisme d'accompagnement, mais un socialisme de transformation." La candidate se dit ainsi, dans un entretien à L'Express cette semaine, "assez d'accord" avec le concept de "démondialisation porté par Arnaud Montebourg", autre prétendant à l'investiture PS pour 2012, installé très à gauche (consultez notre diaporama : Ils vont faire la primaire).

 

 Il n'en fallait pas plus pour qu'il propose "amicalement" à Ségolène Royal de le soutenir. Une idée qui fait sourire Dominique Bertinotti : "Il vaut toujours mieux choisir l'originale à la copie." On l'aura compris, l'originale, c'est Ségolène Royal.
source le point

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